[/color]Présentation : il s'agit d'une description que j'avais écrite quand j'étais un peu plus petit, et que j'ai radapté à Rappelz. C'est long, et ça n'a pas beaucoup d’intérêt si vous n'aimez pas lire ^^ Ca décrit seulement la représentation qu'on pourrait avoir du quartier général des Memoria, et sur comment s'y rendre.
[Darka marche d'un pas las, fatigué, trébuchant à chaque obstacle. C'est l'un des Grands Généraux d'Antahrg, et il lui a donné rendez-vous dans le palais des Memoria.]
L'astre solaire inondait déjà la forêt d'une lumière dorée, miroitée par la rosée qui perlait au bout de chaque feuille. Malgré l'heure matunitale, il faisait très chaud. Tout près, le murmure d'une rivière. Cela faisait des heures que Darka cherchait le Passage, et il aurait bien aimé gouter à la fraicheur de ses eaux claires.
Il leva les yeux, désespéré, et son regard butta contre les montages blanches qui bordaient la forêt, se dressant hautes et sévères, comme pour lui rappeler sa mission.
Ses résolutions furent troublée par la chorégraphie silencieuse de trois papillons, finalement dispersés par l'envol d'un rouge-gorge.
Après tout, il n'y avait aucun mal à se reposer quelques minutes. Darka s'assit avec soulagement à l'ombre d'un tilleul. Un frôlement se fit entendre, et une jeune biche sortit des fourrés pour se désaltérer. Il ferma les yeux, bercé par une mésange zinzinulant doucement. Le parfum délicat des roses et des œillets emplissait déjà subtilement l'atmosphère. Un rossignol lança une trille joyeuse. Darka s'assoupit.
Lorsqu'il s'éveilla enfin, le crépuscule baignait la forêt d'un éclat pourpre et la rivière avait disparu. A sa place, le Passage. Ce n'était à priori qu'un petit sentier de terre s'enfonçant dans les profondeurs sylvestres, mais Darka sentait qu'il était imprégné de quelque chose de surnaturel. De mystique. Il savait que la volonté de son maître l'avait placé là, lui, le chemin ou les deux peut être, et sans plus tarder il l'emprunta.
Il marcha d'un pas pressé, sa cape claquant au vent, mais la nuit était depuis longtemps tombée lorsqu'il arriva au Palais. Il le contempla avec appréhension. Il y avait quelque chose d'étrange. D'incohérent.
Et enfin il comprit. Ce qu'il avait pris pour d'immenses colonnes de marbre, ce qu'il avait pris pour de larges murs d'ivoire, étaient en réalité ... comment dire, de la lumière à l'état solide. Des rayons de lune cristallisés. Une caresse astrale à jamais immortalisée. Rien ne bougeait. Aucun bruit, si ce n'est celui du bruissement des feuilles. Aucune âme qui vive, à part lui, et ce palais qui étincelait de mille feux sous le scintillement des étoiles.
Il appela, mais nul ne lui répondit. Alors lentement, il s'avança. Lentement il poussa la superbe porte. Il frissonna. C'était comme si il avait touché du vent à l'état liquide. Les motifs ouvragés brillèrent un bref instant, puis, comme dans un rêve confus et merveilleux, il se retrouva à l'intérieur.
Il fut aveuglé par le blanc immaculé qui s'étendait à perte de vue, contrastant seulement avec les innombrables œuvres qui ornaient les murs. Des peintures chatoyantes décrivant de glorieux destins, mariées à de sombres tableaux relatant des faits épiques. Un vieil homme aux traits burinés façonnant une montagne. Quatre cerbères encerclant prudemment un immense dragon. Le duel entre un chevalier en armure rutilante et un immense serpent de feu semblant jaillir du sol. Une jeune elfe chevauchant une licorne, les cheveux au vent. Trois anges exilés, jetant un ultime regard à une lune pourpre. Le baiser entre une nymphe aux longs cheveux dorés et un sauvage musculeux. Deux immenses armées se faisant face sur la plaine aride de Marduka. Une beauté impérissable, à jamais enfermée dans un cristal. Un craken repoussant, brisant dans ses tentacules ce qui restait d’un jeune archer.
Fasciné, Darka parcourut la longue fresque chronologique, et son regard fut hypnotisé par l'un d'entre eux, d'un fond rouge-orangé, qui lui paraissait vaguement familier. Un décor qui ressemblait à s’y méprendre à celui du donjon Cubric. Médusé, Darka contempla son propre corps étendu aux pieds du maître des lieux, Sener penché sur lui. Il détacha avec peine son regard du tableau. La rangée des œuvres continuait encore, à perte de vue. Bien plus qu'il n'en fallait pour narrer l’histoire de Gaïa jusqu’à son point actuel. Pristde vertige, il s'imagina qu'ils esquissaient l'avenir. Il détourna lentement la tête. Non, il ne voulait pas savoir.
Le paysage n'avait pas changé depuis son entrée dans la salle. Devant comme derrière, un blanc aveuglant, qui se confondait à l'horizon avec le sol également immaculé. Un vaste tapis de coton, chaud et moelleux à la fois. Plus autre chose, qu'il n'arrivait pas à déterminer. Etrange sensation. Curieux, Darka se pencha pour l'examiner, et sa main en ressortit trempée. Des volutes de nuages dansaient autour de lui. Il leva les yeux, vers le plafond bleu ciel, à des kilomètres de là. Mais y avait t'il réellement un plafond? Pris de vertige, il s'adossa à une statue représentant un centaure plus vrai que nature, si ce n'était sa couleur argentée et les émeraudes serties dans ses orbites, et tenta de se calmer. Il essayer encore de se persuader que ce n'était qu'un rêve, lorsqu'une escouade d'archanges, aux longues ailes blanches, armés d'épées flamboyantes, firent irruption devant lui et se posèrent sur le Nuage. L'un d'eux le regarda de ses yeux, gris-bleus, si profonds, si tristes, et sans ouvrir la bouche, lui parla d'une voix grave et douce: "venez, Lord Darka. Le prince Antahrg souhaiterait s’entretenir avec vous".
Et le vaillant général s'évanouit.
[Darka marche d'un pas las, fatigué, trébuchant à chaque obstacle. C'est l'un des Grands Généraux d'Antahrg, et il lui a donné rendez-vous dans le palais des Memoria.]
L'astre solaire inondait déjà la forêt d'une lumière dorée, miroitée par la rosée qui perlait au bout de chaque feuille. Malgré l'heure matunitale, il faisait très chaud. Tout près, le murmure d'une rivière. Cela faisait des heures que Darka cherchait le Passage, et il aurait bien aimé gouter à la fraicheur de ses eaux claires.
Il leva les yeux, désespéré, et son regard butta contre les montages blanches qui bordaient la forêt, se dressant hautes et sévères, comme pour lui rappeler sa mission.
Ses résolutions furent troublée par la chorégraphie silencieuse de trois papillons, finalement dispersés par l'envol d'un rouge-gorge.
Après tout, il n'y avait aucun mal à se reposer quelques minutes. Darka s'assit avec soulagement à l'ombre d'un tilleul. Un frôlement se fit entendre, et une jeune biche sortit des fourrés pour se désaltérer. Il ferma les yeux, bercé par une mésange zinzinulant doucement. Le parfum délicat des roses et des œillets emplissait déjà subtilement l'atmosphère. Un rossignol lança une trille joyeuse. Darka s'assoupit.
Lorsqu'il s'éveilla enfin, le crépuscule baignait la forêt d'un éclat pourpre et la rivière avait disparu. A sa place, le Passage. Ce n'était à priori qu'un petit sentier de terre s'enfonçant dans les profondeurs sylvestres, mais Darka sentait qu'il était imprégné de quelque chose de surnaturel. De mystique. Il savait que la volonté de son maître l'avait placé là, lui, le chemin ou les deux peut être, et sans plus tarder il l'emprunta.
Il marcha d'un pas pressé, sa cape claquant au vent, mais la nuit était depuis longtemps tombée lorsqu'il arriva au Palais. Il le contempla avec appréhension. Il y avait quelque chose d'étrange. D'incohérent.
Et enfin il comprit. Ce qu'il avait pris pour d'immenses colonnes de marbre, ce qu'il avait pris pour de larges murs d'ivoire, étaient en réalité ... comment dire, de la lumière à l'état solide. Des rayons de lune cristallisés. Une caresse astrale à jamais immortalisée. Rien ne bougeait. Aucun bruit, si ce n'est celui du bruissement des feuilles. Aucune âme qui vive, à part lui, et ce palais qui étincelait de mille feux sous le scintillement des étoiles.
Il appela, mais nul ne lui répondit. Alors lentement, il s'avança. Lentement il poussa la superbe porte. Il frissonna. C'était comme si il avait touché du vent à l'état liquide. Les motifs ouvragés brillèrent un bref instant, puis, comme dans un rêve confus et merveilleux, il se retrouva à l'intérieur.
Il fut aveuglé par le blanc immaculé qui s'étendait à perte de vue, contrastant seulement avec les innombrables œuvres qui ornaient les murs. Des peintures chatoyantes décrivant de glorieux destins, mariées à de sombres tableaux relatant des faits épiques. Un vieil homme aux traits burinés façonnant une montagne. Quatre cerbères encerclant prudemment un immense dragon. Le duel entre un chevalier en armure rutilante et un immense serpent de feu semblant jaillir du sol. Une jeune elfe chevauchant une licorne, les cheveux au vent. Trois anges exilés, jetant un ultime regard à une lune pourpre. Le baiser entre une nymphe aux longs cheveux dorés et un sauvage musculeux. Deux immenses armées se faisant face sur la plaine aride de Marduka. Une beauté impérissable, à jamais enfermée dans un cristal. Un craken repoussant, brisant dans ses tentacules ce qui restait d’un jeune archer.
Fasciné, Darka parcourut la longue fresque chronologique, et son regard fut hypnotisé par l'un d'entre eux, d'un fond rouge-orangé, qui lui paraissait vaguement familier. Un décor qui ressemblait à s’y méprendre à celui du donjon Cubric. Médusé, Darka contempla son propre corps étendu aux pieds du maître des lieux, Sener penché sur lui. Il détacha avec peine son regard du tableau. La rangée des œuvres continuait encore, à perte de vue. Bien plus qu'il n'en fallait pour narrer l’histoire de Gaïa jusqu’à son point actuel. Pristde vertige, il s'imagina qu'ils esquissaient l'avenir. Il détourna lentement la tête. Non, il ne voulait pas savoir.
Le paysage n'avait pas changé depuis son entrée dans la salle. Devant comme derrière, un blanc aveuglant, qui se confondait à l'horizon avec le sol également immaculé. Un vaste tapis de coton, chaud et moelleux à la fois. Plus autre chose, qu'il n'arrivait pas à déterminer. Etrange sensation. Curieux, Darka se pencha pour l'examiner, et sa main en ressortit trempée. Des volutes de nuages dansaient autour de lui. Il leva les yeux, vers le plafond bleu ciel, à des kilomètres de là. Mais y avait t'il réellement un plafond? Pris de vertige, il s'adossa à une statue représentant un centaure plus vrai que nature, si ce n'était sa couleur argentée et les émeraudes serties dans ses orbites, et tenta de se calmer. Il essayer encore de se persuader que ce n'était qu'un rêve, lorsqu'une escouade d'archanges, aux longues ailes blanches, armés d'épées flamboyantes, firent irruption devant lui et se posèrent sur le Nuage. L'un d'eux le regarda de ses yeux, gris-bleus, si profonds, si tristes, et sans ouvrir la bouche, lui parla d'une voix grave et douce: "venez, Lord Darka. Le prince Antahrg souhaiterait s’entretenir avec vous".
Et le vaillant général s'évanouit.
